vendredi 8 janvier 2016

Mardi 12 janvier - Histoire - Les chemins de la puissance - LesEtats-Unis et le monde depuis les 14 points de Wilson

Séance 7 - 2001- nos jours : la remise en cause de la puissance américaine depuis 2001, les attentats du 11 septembre et l'entrée de la Chine dans l'OMC

1ère heure
Cours dialogué - Etude critique de document: Le discours du Caire de Barack Obama en 2009
Problématique: La politique étrangère américaine sous le mandat de barack Obama, une rupture par rapport aux mandatures de G.W.Bush ?
Plan proposé:



I- Une nouvelle approche de la politique étrangère sous la Présidence d’Obama

II- Limites et résultats

Nature: Discours politique et programmatique officielle à destinataire monde arabe et musulman d’ou il vienne. But : Diminuer à l’américanophobie.

Auteur: Barack Obama, première année de son mandat. En lice pour le Prix Nobel de la paix qu’il obtiendra de la même année.

Date: Juin 2009

Source: Discours à l’université du Caire prononcé par Barack Obama, président des E-Unis.


Contexte: Barack Obama se déplace au Caire en 2009 alors que la popularité des E-Unis était faible, suite aux troupes envoyées par G.W Bush en Irak et Afghanistan après l’attentat de 2001. 

Photo 

I- Une nouvelle approche de la politique étrangère sous la Présidence d’Obama 
A) Une politique étrangère qui vise à reconstruire le leadership américain et sa popularité en rompant avec la politique interventionniste et très critiquée de G.W Bush
1) Idée : Rupture avec mandant G.W Bush et évolution de la politique étrangère.
2) Citation : « Un nouveau départ » ligne 1
3) Explication : Intervention en Afg (2002) et en Irak (2003) en réponse  au 911 et à la politique War On Terror. Les USA ont une position agressive et interventionniste légale puis illégale dans le onde arabe, tout en réglant le problème israélo-palestinien.
4) Apport Extérieur et limites du document : Def’ politique étrangère d’Obama : SMART POWER (2011).
à Inspiration de NYE, prononcé par H.Cliton, Secrétaire d’Etat. + Leading from behind.

 Idée : Politique multilatéraliste, - interventionniste que celle de Bush, prendra en compte la diversité des acteurs, leurs intérêts et l’image des USA, respect du droit international. >< Des autres démocrates, en raison de la crise, il réoriente les USA vers les Amériques, l’Asie (doctrine du pivot asiatique, redéploiement et réorientation vers l’Asie et les Amériques pour concurrencer la Chine.) L’Europe n’est plus priorité et Monde arabe devient secondaire : gaz schiste.
Citation : Ligne 12-13 : « EU ne sont plus un Empire ». 
Explication: Fin hyperpuissance, gendarmes du monde en retrait.

Limites du document: il n'aborde pas

II- Limites et résultats de cette politique étrangère sous la mandature Obama (2008-2016)

A) Les limites de la réorientation de la politique étrangère américaine sous l'administration Obama

Limites du document : Doc présente les intentions mais pas les limites d’O
A)  Politique d’Obama accroît par le désengagement et l’instabilité du monde arabe.
- Situation en Irak et en Syrie = création de l’Etat islamique depuis 2014
- Pb entre Irak et Palestine n’est pas une priorité.
- Refus d’intervenir en 2°11 directement en Lybie
à Déléguer à la France et au Royaume-Uni.
- Retrait des printemps arabes et en Egypte. Ò

B) La politique étrangère menée par l'administration Obama est un désengagement  en Europe et en Afrique, se doublant presque d'un retour à une certaine vision traditionnelle de l'isolationnisme

C) La politique étrangère américaine réorientée vers l'Asie et l'affrontement avec la principale autre superpuissance mondiale et asiatique qu'est la Chine


2ème heure


L'interventionnisme américain sous G.W.Bush 
Etude critique de documents - page 242 

Problématique donnée: l'interventionnisme américain sous la mandature Bush et ses limites

Quatre questionnements sous-jacents: 
1 - Quels sont les principes de l'interventionnisme américain sous l'administration Bush ?
2 - Pourquoi et comment se manifeste-t-il ?
3 - Quels résultats obtient-il ?
4 - Quelles réactions suscite-t-il ?

Plan proposé:
I) L'interventionnisme américain sous la mandature Bush
1 - Quels sont les principes de l'interventionnisme américain sous l'administration Bush ?
2 - Pourquoi et comment se manifeste-t-il ?
II) Les limites à l'interventionnisme américain sous la mandature Bush

3 - Quels résultats obtient-il ?
4 - Quelles réactions suscite-t-il ?
 Rappel de méthodologie:
1ere étape: on étudie le sujet et on le problématise.
2ème étape : on numérote le ou les documents
3ème étape: on lit le ou les documents en vue de répondre à la problématique obtenue tout en suivant le plan clairement donné

Reprise orale:
 
Introduction
Accroche: citation ou définition
Présentation du corpus avec présentation rapide du contexte et des auteurs
Exposition du sujet:
Présentation et annonce du plan:

Développement:

I) L'interventionnisme américain sous la mandature Bush

1 - Quels sont les principes de l'interventionnisme américain sous l'administration Bush ?
Idée: responsabilité mondiale et interventionnisme messianique des E-Unis
Citations : lignes 6-7  - doc 1

Idée précisée: interventionnisme se fera en fonction des intérêts états-uniens et surtout de leur propre décision. Il y aura du multilatéralisme mais si l'accord n'est pas toruvé, il y aura quand même coalition et intenvention en dehors de l'ONU et du droit international.
Citations: 10-11-12 - doc 1

Idée approfondie : Interventionnisme qui va promouvoir un modèle américain démocratique et libertaire susceptible d'utiliser les armes et tous les moyens disponbiles pour s'imposer
Citations : 6-7 - doc 2

Apport extérieur:  Politique de l'axe du mal / Global War on Terror / à inscrire dans continuité de Destinée Manifeste et tradition de l'interventionnisme américain au XXème siècle / paranoïa de l'administration américaine et précision de l'internvention de l'attaque irakienne dans la continuité de la guerre du Golfe : ce sera la deuxième guerre d'Irak

2 - Pourquoi et comment se manifeste-t-il ?
- guerre
- dans le cadre d'une coalition internationale
- irrespectueuse du droit international
- avec des justifications mises en avant (démocratie, paix, lutte contre la dissémination des armes de destruction massive, stabilité régionale)
Citations : ligne 1 à 3 - doc 1 + ligne 8-9 - doc2 
"les impéralistes voient des extrêmistes partout"

II) Les limites à l'interventionnisme américain sous la mandature Bush

3 - Quels résultats obtient-il ?

4 - Quelles réactions suscite-t-il ?
Conclusion:


Cours dialogué: reprise du travail de groupe

Les États-Unis en Afghanistan depuis 2001 : Étude de documents page 236-237

Sujet: Que révèle la guerre d’Afghanistan de la politique extérieure américaine après le 11 septembre 2001 ?

I ) L’intervention en Afghanistan

  1. Les États-Unis interviennent en Afghanistan pour lutter contre le terrorisme après les évènements du 11 Septembre 2001

Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le président américain George W. Bush lance une “guerre contre le terrorisme” qui vise d’abord l’Afghanistan, soupconné, d’abriter le chef d’al-Quaïda, Oussama Ben Laden. Le lancement de l’opération Enduring Freedom a pour but premier de défendre les libertés des Etats-Unis qui ont été entravées lors des attentats à New York et à Washington, ainsi que celle de tous les autres peuples du monde. L’objectif de cette intervention est donc de libérer l’Afghanistan des talibans.

  1. Les États-Unis, première puissance militaire du monde, détiennent de nombreux avantages et moyens pour arriver à bout de l’intervention

L’armée américaine étant la première armée du monde, elle a de nombreux avantages pour arriver à terme de cette mission. En effet, de nombreux pays occidentaux les rejoignent dans cette opération et engagent leurs forces militaires. Il s’agit de la Grande Bretagne, du Canada, de l’Australie, de l’Allemagne et de la France. Certains pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, accordent, quant à eux, des droits de survol aérien et d'atterrissage pour faciliter leurs déplacements, d’autres partagent leurs renseignements. De plus, les fonds débloqués pour l’effort de guerre n’ont cessé d’augmenter entre 2004 et 2010. Mais les montagnes d’Afghanistan et le soutien d’une partie de la population offrent aux forces militaires des talibans un grand avantage qui contrecarre la supériorité technologique des troupes de l’OTAN.

  1. Une opération longue et coûteuse qui s’avère lourde de conséquences

Cependant, cette opération militaire qui s’avère longue et coûteuse, a des conséquences notamment sur le soutient de l’opinion américaine qui décline. En effet, de plus en plus d’américains pensent qu’envoyer des forces militaires en Afghanistan était une erreur. De plus, les pertes causées par la guerre sont encore difficiles à évaluer mais ont sans aucun doute un poids très important, tant du coté afghan que du côté américain, notamment à cause de la durée de l’intervention.

II) Le retrait des troupes américaine d’Afghanistan à partir de 2011

  1. Une intervention en Afghanistan qui s’avère longue et coûteuse d’un point de vue humain et matériel ayant un impact sur l’opinion publique

Le coût de la guérilla pour les États-Unis s’élevait à environ 20 milliards de dollars en 2002 contre plus de 100 milliards de dollars en 2010.

De plus, la lutte contre la guérilla talibane s’avère longue et coûteuse d’un point de vue humain et matériel tant pour les soldats de la coalition que pour les Afghans. En effet, les pertes de la coalition (États-Unis compris) sont de près de 700 soldats tués.
Par ailleurs, le Président Barack Obama, élu en 2008, alors qu’éclate une nouvelle crise économique aux États-Unis, s'efforce de ménager l’opinion publique internationale : alors qu’en 2001, 9% des personnes interrogées pensent que les USA ont fait une erreur en envoyant des forces militaires en Afghanistan, en 2011 39% des personnes interrogées le pensent.

  1. Les objectifs militaires américains fixés lors de la décision d’intervention en Afghanistan sont-ils atteints ?

Les États-Unis font face à une politique de terreur, en souhaitant frapper les camps d’entraînements terroristes comme ceux d’Al-QaÏda et contre le régime des talibans en Afghanistan: ils multiplient les frappes drones. 
D’autre part, en se retirant en 2011, le Président actuel des États-Unis, n’a pas promis la fin des guerres dans le but de lutter contre le terrorisme. En effet, il a plutôt laisser entendre qu’il fallait envisager de nouveaux moyens. 
Les États-Unis sont rejoints de leur plus vieux alliés tels la Grande-Bretagne, puis le Canada, l’Australie, l’Allemagne et la France dans l’opération Enduring Freedom.

  1. Des nouveaux défis auxquels les États-Unis doivent faire face

D’une part, afin de poursuivre leurs opérations, les États-Unis doivent trouver de nouveaux moyens plus efficaces et moins coûteux de les mener, sans avoir à déployer des dizaines de milliers de fantassins et de Marines. 
D’autre part, ils vont devoir apprendre à vivre avec un certain degré d’insécurité et de peur, dans un contexte où par ailleurs, l’opinion publique est fatiguée.
En outre, après les attentats du 11 septembre 2001 et l’émergence de nouveaux concurrents asiatiques, les États-Unis témoignent d’une certaine fragilité. Ils reviennent progressivement à une conception multilatérale des relations internationales. 
En somme, les États-Unis semblent prêts à jouer le jeu d’une gestion collective et multilatérale du monde, à condition d’en rester les arbitres uniques et inégalés, ne serait-ce que pour continuer à diffuser leur modèle à l’ensemble de l’humanité. Ils n’entendent pas pour le moment d’accepter de traiter à égalité (comme en 1919 et 1945) avec d’autres puissances, ce qui apparaîtrait comme un déclin de leur puissance.

III) L’impact du conflit sur l’opinion américaine

  1. Une intervention jugée nécessaire

Après le 11 septembre, de 2001  à 2002, près de 89% des Américains pensent que les Etats-Unis ont bien fait d’envoyer des forces militaires en Afghanistan.
Par ailleurs, les pertes issues de la coalition internationale, ainsi que les dépenses Américaines sont moindres au début du conflit (environs 10 milliards de dollars).
Cette décision est notamment alimentée par la peur et la colère des Américains, premières victimes des attentas, et renforcée par la proximité des évènements.
De 2002 à 2005, l’opinion favorable s’impose, du fait de dépenses et de pertes stabilisées à un niveau raisonnable, qui traduit l’efficacité de l’intervention militaire, et renforce le sentiment de sécurité.

  1. Le soutien déclinant

Fin 2004, les opinions se modifient parallèlement à la situation. Une opinion défavorable se met en place (près de 25% des Américains considèrent l’intervention comme une erreur). Un changement qui est du à l’augmentation progressive des pertes militaires et civiles mais aussi de la durée du conflit. 
De 2005 à 2008, plus les pertes augmentent avec le temps, plus l’opinion américaine se refonde. A partir de 2007, les dépenses  investies dans le conflit augmentent puis explosent à partir de 2008 (110 milliards de dollars dépensés depuis 2010). Révélant une première cause de la modification des opinions, celle-ci commence à s’égaliser progressivement avec les opinions favorables. 
Ainsi la question divise et remet alors en question la considération de l’utilité de cette intervention. Les autres raisons ne sont autre que la durée du conflit qui perdure depuis 9 ans (document daté en 2010) et de la quantité de victimes qui en résulte (700 soldats et civils tués depuis 2002). Le conflit épuise les américains.

         C. La politique extérieure
L’armée Américaine dans son intervention en Afghanistan se présente comme la première armée du monde. Son action se résulte à une occupation du territoire sans pour autant aller jusqu’au bout de sa pacification. La durée du conflit a alimenté des courants anti-interventionnistes et nourrit des formes d’impopularité dans le monde. Les États-Unis au travers de ce conflit représentent un monopole diplomatique et militaire, mais les attentas ont témoigné d’une certaines fragilité les amenant à revenir progressivement à une conception multilatérale des relations internationales. La rhétorique de la défense de la paix et de la démocratie reste au coeurs du discours de politique étrangère. 
Les États-Unis ont besoin de défendre cette position de puissance de plus en plus menacée, en particulier en intervenant dans une région qui reste vitale à moyen terme pour une économie menacée par l'émergence de nouveaux rivaux.


Pour mercredi 13 janvier
- Reprendre, préciser et compléter le schéma de synthèse page 243
- Confronter dans le cadre d'une étude critique de documents les documents page 242 (Discours de Bush et Réponse d'Hugo Chavez)
-  Préparer le sujet de composition Les Etats-Unis et le monde de 1917 à 2014
- Préparer les sujets  d'Etude critique de documents page 248 et  page 249


Pour aller plus loin : le dernier discours de l'Union de Barack Obama, un bilan de ses mandatures 
http://www.iris-france.org/69277-que-retenir-du-dernier-discours-dobama-sur-letat-de-lunion/
http://www.rfi.fr/ameriques/20160113-discours-etat-union-obama-veut-rassurer-americains

" Les Etats-Unis sont et resteront la première puissance mondiale »
B.Obama, 12 janvier 2016, Discours de l'Union

« L’Amérique est la nation la plus puissante de la Terre, un point c’est tout. Et quel que soit le problème dans le monde, les gens ne se tournent pas vers Pékin ou Moscou, c’est nous qu’ils appellent ! Aujourd’hui, nous sommes moins menacés par des " empires du mal " que par des Etats en faillite.
Certes, al-Qaïda et, à présent, le groupe Etat islamique, nous menacent et nous devons nous en débarrasser. Mais ils ne menacent pas notre existence ! C’est la fiction qu’ils répandent, c’est le genre de propagandes qu’ils emploient pour recruter. Mais nous devons les prendre pour ce qu’ils sont : des tueurs et des fanatiques.
Oui, notre politique étrangère doit se concentrer sur la lutte contre le terrorisme, mais cela ne peut s’arrêter là. Et notre réponse doit être plus intelligente que des rodomontades ou des appels à déverser des tapis de bombes sur des civils. C’est bien dans un show télévisé, mais c’est complètement irréaliste.
Nous ne pouvons pas non plus prendre en main et reconstruire chaque pays en crise. Ce n’est pas cela être un leader. C’est juste la recette pour s’enfoncer dans un bourbier. C’est la leçon tirée du Vietnam, c’est la leçon de l’Irak, et nous aurions dû la comprendre depuis tout ce temps. »