mercredi 16 septembre 2015

Mercredi 16 septembre - Histoire - Lecture ds mémoires de la Seconde Guerre mondiale

Revue de presse
Léah - 16
 
Vérification et reprise du travail demandé : Méthodologie de l‘introduction, de la conclusion et de la composition appliquée au traitement de la question des mémoires


Séance 3 - les mémoires de Vichy et de l'Occupation (1994-2015)

Cours dialogué: Les élèves en groupes construisent une grille d’appréciation et de construction de l’introduction, de la conclusion puis du développement (10minutes)



Introduction - 4 temps - Passé ou présent - JAMAIS de FUTUR

Accroche: Citation d’Olivier Wiewvorka (la mémoire désunie) + explication de la citation et lien avec le sujet + Données statistiques expliquées + Évènement actuel ou passé que l’on explicite + Élément déclencheur du récit historique que l’on fera + Définitions des termes du sujet

Définition des termes du sujet:  mémoire - définition + référencer la définition : auteur, ouvrage, contexte

Contexte historique et bornes chronologiques et spatiales du sujet : Le régime de Vichy et la période de l’Occupation avec le choix donné aux Français de collaborer, résister ou d’attendre. Les années noires

Énoncé explicite du sujet

Problématisation avec plan chronologique : mise en questions du sujet, explicitation desd dimensions du sujet

Énoncé du plan : dans un premier temps… / … Ensuite, enfin /  trois phrases qui développent le sens principal de vos parties et les grandes idées avec toujours un cadre chronologique



Quelques exemples d'introduction avec plusieurs variétés d’accroches dans l’introduction


Accroche par un évènement d’actualité (commémoration d’Oradour sur Glane ou de l’Île de Sein par François Hollande en 2014 ou lutte mémorielle d’un groupe) en veillant bien à répondre aux 5W


Accroche par une mise en contexte chronologique et historique (Où ? Quand ? Combien ? participation du régime de Vichy et modalités de son activisme face à l’application zélée de la solution finale) du génocide juif, de son ampleur en Europe et en France et du refoulé de la mémoire de Vichy et de la Shoah.


Accroche par une citation extérieure à expliquer tout en rappelant le contexte général
- «Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre». Winston Churchill
- PhilippeJoutard et “l’obsession mémorielle”
- « la mémoire se définit soit par ce qu’elle rejette (soit parce qu’elle le juge insignifiant, soit parce qu’elle n’en veut pas), autant que ce qu’elle retient. Elle se définit aussi par sa capacité de recours au symbolique et par son aptitude à créer des mythes. »
Joutard, Philippe, Quand les mémoires déstabilisent l’école / dir. Sophie Ernst, INRP, 2008)


Accroche par les définitions des notions principales de la séquence et par une citation
La mémoire est la vie, toujours portée par des groupes vivants et à ce titre en évolution permanente, elle est ouverte à la dialectique du souvenir et de l’amnésie, inconsciente de ses déformations successives et vulnérables à toutes les utilisations et manipulations, susceptibles de longues latences et de soudaines revitalisations.” Ainsi, s’exprimait Pierre Nora, l’auteur des Lieux de mémoire, dans Entre mémoire et Histoire. (définition de la notion de mémoire à partir d’une citation)  Quant à l’Histoire, c’est une reconstruction scientifique, toujours problématique et incomplète de ce qui n’est plus. Elle travaille donc le témoignage comme source et réfléchit à l’historicité des mémoires. (définition de la notion d’histoire)


Annonce du sujet avec une transition
Cette opposition entre mémoire et histoire ne va pas sans difficultés (transition vers l’annonce du sujet). En effet, de 1944 à nos jours, la mémoire du génocide (définition à placer) et de la Shoah (définition à placer) a évolué en France et au sein de l’espace public / de l’opinion publique (annonce du sujet). / Dès lors, il est possible de se demander comment de 1944 à nos jours, ces mémoires ont évolué et su s’affirmer en France de la fin de la collaboration à aujourd’hui sous la Vème République (annonce du sujet). 

Cours en autonomie: Les élèves répartis en groupes pendant 20-25 minutes répartissent leur travail en fonction des axes donnés, et proposent à terme une réponse organisée avec cette fois, introduction et conclusion rédigée en vue d’une reprise méthodologique destinée à la composition historique.

Quelle mémoire de Vichy s'impose jusqu'aux années 1970 ? (A page 86, 2 page 87) Quelles mémoires de la Seconde Guerre mondiale s'affirment après 1970 et pourquoi ? Quelles œuvres sont responsables d'un changement de compréhension et de lecture des années noires ? Quels impacts ont elles sur la mémoire de Vichy et de l'Occupation ? (Page 91 et 2 page 93)
Par quelles actions se traduisent l'affirmation de la mémoire de Vichy ? (1, 4, 5, 6 page 98-99) ? Pourquoi ce procès peut-il avoir lieu ? (4 et 5 page 99)

Axes et plan à suivre pour produire une réponse rédigée :
 (Phrase d’introduction et de conclusion exigées)
I) Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France de 1944 à 1969 : la mémoire de de la Résistance et le résistancialisme occultent pour des raisons politiques, la mémoire de Vichy et de l’Occupation malgré l’affirmation relative de la mémoire de la déportation
II) Les mémoires de la résistance ainsi remises en cause entraînent la libération de la mémoire de l’Occupation et des autres mémoires liées…
III) … obligeant l’Etat à reconnaître et à assumer sous la pression ses responsabilités 



Cours dialogué : reprise et mutualisation


Introduction

Accroche: Citation d’Olivier Wiewvorka (la mémoire désunie) + explication de la citation et lien avec le sujet
Défintiion des termes du sujet:  mémoire
Contexte historique : Le régime de Vichy et la période de l’Occupation avec le choix donné aux Français de collaborer, résister ou d’attendre. Les années noires
Bornes chronologiques du sujet
Énoncé du sujet et problématisation avec plan chronologique
Énoncé du plan


I) Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France de 1944 à 1969 : la mémoire de de la Résistance et le résistancialisme occultent pour des raisons politiques, la mémoire de Vichy et de l’Occupation malgré l’affirmation relative de la mémoire de la déportation
- raisons politiques de l’occultation par le pouvoir et les résistants: affirmation et domination de la mémoire résistante
- mais mémoire de la déportation s’exprime
- effort d’oubli et d’amnésie volontaire + réunion sur la question avec le Parti Communiste qui participe
- visées politiques et sociales
c’est le “syndrome de Vichy” (H.Rousso)


Transition: avec un changement générationnel et expression des témoins, la situation mémorielle évolue. 
II) Les mémoires de la résistance ainsi remises en cause entraînent la libération de la mémoire de l’Occupation et des autres mémoires liées…
- Procès d’Eichmann (1961-62) : déclencheur des témoignages et expression progressive de la mémoire
- renouvellement générationnel
- déclin du Gaullisme (1969 et 1970’s)
- participation des médias et notamment le cinéma : Chagrin et Pitié (1971 - documentaire) + Lucien Lacombe (1974 - fiction)
- Travaux universitaires : Robert Paxton
- Affirmation du négationnisme et révisionnisme obligeant à reprise (Shoah et réaction !)


Transition: L'apport d'oeuvres historiques et artistiques modifient le regard porté sur les mémoires de la Seconde guerre mondiale et notamment sur celle de Vichy et de l'Occupation au profit des déportés et des survivants du génocide juif. La mémoire bientôt dominante de la Shoah va s'imposer, non sans être contestée et remise en cause dans les années 1980 (révisionnisme, négationnisme)


III) … obligeant l’Etat à reconnaître et à assumer sous la pression ses responsabilités
 
- Reconnaissance par Chirac (1995)
- Remise en cause médiatique (Mitterrand)
- Mémoire de la Shoah dominante
- Évolution des mémoires et affirmation de nouvelles mémoires en complément de la dominante : Justes (définition à reprendre) et mémoire des tziganes
- Oubli des déportés du STO
- Commémoration avec reprise et instrumentalisation politique et prolongement par obligation de la lecture Guy Moquet sous présidence de Nicolas Sarkozy avec une réactivation de la mémoire résistante. Sous Hollande, réactivation de la mémoire de la Shoah mais critiques fortes en France


Conclusion:

- reprise de l’argumentation
- réponse à la problématique en reprenant le rôle de l’historien face aux mémoires
- ouverture sur la multiplication des lois mémorielles et ouverture sur les critères pour commémorer et rappeler à la mémoire des Français