lundi 12 octobre 2015

Lundi 12 octobre - Histoire - Gouverner la France depuis 1946

Revue de presse 
Nelly - La faillite d'une FTN, American Apparel - 15

Travail à faire pour 12 octobre

Travail individuel
- Relire le cours et les pages du livre correspondant à la gouvernance sur la IVème République

Travail en groupes (à mutualiser impérativement entre vous)
- Lire et ficher les pages 320 en reprenant le schéma constitutionnel 5 page 321
- Construire sur le modèle de ce qui a été fait pour la composition et le croquis, une grille méthodologique en groupes, sous format numérique, mutualisée avec moi pour déterminer comment étudier de manière critique de documents tout en abordant le texte de PMF.
- Reprendre la chronologie page 317 en faisant apparaître les mandats et les appartenances politiques des gouvernants
- Sujet page 343 sur la planification sous les et IVème-Vème République

Séquence - L’échelle de l’État-nation : Gouverner la France depuis 1946. État, gouvernement et administration. Héritages et évolutions.

Séance 4 - Généralisation : I) Gouverner et administrer la France : Sur quelles bases reconstruire l’Etat en 1945 au sortir de la guerre sous la IVème République  ?

Cours magistral en vue de vérifier les prises de notes demandées,l'apprentissage des cours et le travail demandé de fichage
I) Gouverner et administrer la France : Sur quelles bases/fondations reconstruire l’Etat en 1945 au sortir de la guerre sous la IVème République  ?

A) Le contexte d’après-guerre impose une réorganisation du fonctionnement de l’Etat : il faut reconstruire l'Etat et moderniser la France en nationalisant et en planifiant l'économie pour relancer l'économie.

Contexte: 
  • Economie: France sort meurtrie de la Seconde Guerre mondiale, son système économique et productif  est à reconstruire (industrie) 
  • Politique: Reconstruire l’Etat, rassembler la Nation pour faire oublier la collaboration et Vichy et instaurer un nouveau régime républicain : GPRF sur la base du Conseil National de la Résistance (CNR) et dans la lignée du Général de Gaulle met en avant l’idée de la France résistante pour unifier les Français, et remettre en place un régime politique démocratique et républicain, celui que la IVème République inaugurera - un régime parlementaire va être mieux en place loin des idées du discours de Bayeux de De Gaulle (1946)
  • Social :  Faire face aux besoins urgents (alimentation, santé et éducation - les tickets de rationnement dureront jusqu'au années 1950)


L'action économique de l'Etat, son rôle et son importance dans l'économie nationale

L’Etat va s’imposer comme un acteur direct et majeur de l’économie:
  • Tout va être centralisé (centralisation à définir)
  • Tout va être planifié (planification à définir) au travers de plans notamment quinquennaux (5ans) qui ont pour but d’organiser l’économie par plans successifs


➔ Plan Monnet (1946-1953) : il va nationaliser les secteurs stratégiques pour la relance et la reconstruction de la France
  • Banque
  • Assurance
  • Energie
  • Transports (SNCF)
  • Industrie et une grande partie de l’automobile (Renault)


Biographie de Jean Monnet à faire et nationalisation à définir


Acteur étatique ➔ majeur et incontournable, c’est le MOTEUR de l’économie française.


Pour relancer et reconstruire, il va falloir une administration et une structure pour mener à bien sa politique


L'Etat face à la nécessité de reconstruire un appareil d’État et une administration, tout en définissant  des priorités sociales en vue de reconstruire

Objectifs:
  • Après 1945, mise en place d’une gouvernance centralisée qui va avoir pour but de faire progresser la société française : série de mesures hérités du programme du CNR (Conseil National de la Résistance)

    Lien extérieur: https://www.les-crises.fr/15-mars-1944-cnr/
  • L’État promeut de nouvelles normes au sein du travail (réglementations, accroissement des représentations syndicales)
  • Il vise à accroître le confort de vie et à contribuer à la réduction, voire au recul de la pauvreté


  • l’Etat devient un Acteur VOLONTARISTE dans le social  → l’Etat-providence s’impose (définition d’Etat-providence à donner) et l’Etat via ses administrations et le statut de fonctionnaires joue un rôle de précurseur dans le domaine social.


  • L’Etat-providence va mettre en place des réformes  : 
  • Il vise à une plus grande justice sociale (redistribution des richesses par l'impôts et systèmes d'allocations)
  • Il contribue au développement d’une protection sociale (assurance maladie, allocation chômage, pension vieillesse…)


  • Parmi les réformes adoptées après la libéralisation dans la continuité du CNR (Conseil National de la Résistance), l'Etat se distingue dans les domaines de la santé, du logement et du dialogue professionnel et social :
  • Création de la Sécurité Sociale 22 Mai 1946
  • Création des HLM (Habitats à loyer modérés) en 1947
  • Création des Comité d’entreprises en vue d’instaurer un dialogue social entre les partenaires au sein des entreprises


Dans un contexte d’après guerre dramatique à tous points de vue, où la reconstruction est autant politique, sociale qu’économique, l’Etat s’impose comme l’acteur central, moteur et innovant

- Pour assurer la cohésion de la nation
- Pour assurer la relance et la reconstruction du pays
- Pour ne plus revivre Vichy en tirant les conséquences des crises des années 1930 dans la continuité du programme du CNR.


B) Pour mener à bien son action, L’Etat se dote d’une administration centralisée aux ambitions et aux missions nouvelles 


  • L’Etat unifie la fonction publique (1946) → toutes les personnes oeuvrant pour l’Etat ont les mêmes droits (statut unifié obtenu en échange du fonctionnariat, il offre un emploi du temps garanti, un emploi à vie, le droit de syndication sauf pour les militaires et les gendarmes et le droit de grève.)
  • L’Etat est PRECURSEUR et PRESCRIPTEUR en étant à l'avant-scène de l'innovation sociale : il monte le niveau d’exigence sociale et impose de nouvelles normes dans le travail, dans son organisation et dans le dialogue entre partenaires sociaux.Il fixe les normes en étant innovant.


  • Après pour faire à de nouvelles missions : L’Etat a besoin de nouveaux fonctionnaires et de nouvelles admnistrations
  • ➔ Création de nouveaux corps d’Etat et de nouvelles procédures de recrutement
  • Insee → Statisticiens ➔ aider à la prise de décision politiques (1946)
  • l’ENA (1945) : Ecole Nationale de l’Administration → Former des hauts fonctionnaires, cadres de très haut niveau pour l’Etat pour permettre de comprendre le monde et d’aider à la décision politique et à son application ➔ Début de l’essor des énarques  + Pour fournir en étudiants et en cadres, l’ENA : création des IEP (Instituts d’Etudes Politiques) en 1945
En faisant cela, l’Etat crée et met en place la Haute fonction publique → ces derniers  forment les acteurs et rouages essentiels de la modernisation de l’Etat, ils assureront la reconstruction du pays et sa stabilité, tout en s’imposant progressivement à toutes les échelles de la gouvernance nationale (technocratie - à définir).


C) Sous la IVème République, l’Etat s’avère instable, malgré un bilan néanmoins positif 
La Constitution et le système politique de la IVème République favorisent l’instabilité politique entraînant un régime faible
  • la IVème République  est frappée par une instabilité gouvernementale chronique → 22 gouvernements en 11 ans, 1 seul qui dépasse 1an et demi, la durée de vie moyenne d’un gouvernement est de 6mois
  • Cette INSTABILITE POLITIQUE empêche la IVème République d’être gouvernée efficacement et de relever tous les défis qui lui sont imposés. Cette instabilité est liée à la Constitution de 1946, celle qui fait de la IVème République un régime parlementaire où l’opposition et les partis minoritaires sont puissants et peuvent renverser les coalitions gouvernementales (Parti Communiste refuse de participer au gouvernement)


  • La politique laissée aux arrangements des partis : C’est la “République des Partis” (De Gaulle) ➔ il faut négocier en permanence et le mode d’élection au scrutin proportionnel favorise l’instabilité gouvernementale parce qu’il n’offre pas des majorité stables à l’Assemblée.


Schéma de la Constitution de la IVème République et relations avec le gouvernement à placer:


Un contexte international qui n'aide pas:

Le contexte international n’aide pas à la stabilité: 
  • La France se confronte à la décolonisation et à la gestion des restes de son empire : La guerre Indochine est une guerre de reconquête (1948-1956) et  la guerre d’Algérie (1956-1962)
  • La France confrontée à la Guerre Froide et à ses conséquences


➔ L’Etat français sous la IVème République ne va pas pouvoir faire face aux évènements géopolitiques majeurs et ne parvient pas à trouver aussi aux conflits coloniaux.


Les réussites de la IVème République imposent de nuancer son bilan:
  • Malgré la « valse des ministères » (De Gaulle), la IVème République parvient à refonder l’Etat républicain, réunir la nation et en dépit des rivalités entres partis, elle assure :
  • la reconstruction de la France (achevée au début des années 1950)
  • sa modernisation et elle entre dans les « Trente Glorieuses » (Jean Fourastié)
  • l’engagement dans la construction européenne → C’est ainsi la France qui engage les premières réformes de 1948 à 1957 et se rapproche de l’Allemagne.  
  • Même si la France subit la décolonisation de manière violente en Algérie et en Indochine, la IVème République va contribuer à décoloniser de façon pacifique une partie de son empire, l’Afrique noire et subsaharienne mais du Maroc et de la Tunisie.

Conclusion intermédiaire: Le bilan de la IVème République est  contrasté. Il est marqué par l’instabilité, des figures vont ressortir sous la IVème République (Guy Mollet, Pierre Mendes-France, Jean Monnet, Robert Schumman). Cependant, ces derniers ne pourront rien face à la chute de la IVème République face à la crise et à la question algériennes qui amènera le 13 Mai 1958 :au retour du Général De Gaulle.

Séance 5 - II) Gouverner et administrer sous la Vème République, un État fort et centralisé à mesure que son rôle se renforce et se diversifie (1958-1981-1983) : la République Gaullienne


Réactivation

Etude documentaire critique
Introduction:

La classe est divisée en trois groupes:
Groupe A - Etude de cas - jean-Marcel Jeanneney, pendant fonctionnarial et administratif d'un acteur de la Vème République (326-327)

Groupe B - Etude d'un cas - étude de la promotion ENA Voltaire (328-329) et Présentation de la promotion Senghor 

Groupe C - Décentralisation (3323 et 333)

Travail rédigé, sous format informatique avec reprise des questions et réponse structurée avec plan apparent à la question bilan

A) Un Etat fort aux moyens renforcés qui entreprend, un Etat façonné par De Gaulle 

- Analyse critique de documents et usage de la grille d'évaluation proposée : la planification, une caractéristique de la gouvernance d'après-guerre - page 342-343

- Groupe A - Etude de cas - Jean-Marcel Jeanneney, pendant fonctionnarial et administratif d'un acteur de la Vème République (326-327)
Bilan: Réponse à voir en ligne, le groupe ne l'ayant pas.

- Groupe  B - Le rôle des énarques et de la promotion Voltaire, "une génération dorée et galvanisée"

 I) Un groupe solide et soudée issu d'un concours sélectif
Logique d'héritage (P.Bourdieu, logique des héritiers et de la reproduction sociale), les entrants à l'ENA pour toutes les promotions depuis 30 à 40 ans sont issus des mêmes familles favorisées et bourgeoises. Ayant connu mai 68, sans pouvoir y participer, avec une majorité de socialistes et le plus souvent mitterandiens, ils représentent la génération de l'après 68, pleines d'envie d'exercer le pouvoir pour gouverner, diriger et redresser la France après une main mise de la droite gaulliste et giscadienne au pouvoir jusqu'en 1981.
Ambitions personnelles et groupe soudé qui s'est dans sa globalité retrouvé au pouvoir dans les décennies suivantes (Sapin, Hollande, Royal, De Villepin...)
II) Un vivier politique d'exception: la génération Voltaire
Une génération politisée, issue de familles engagées et formées par le Barrisme (Raymond Barre) et l'influence centriste du Giscardisme. Portées par 1981, la majeure partie des élèves de cette promotion bénéficie de l'arrivée au pouvoir de Mitterrand pour entrer dans les Ministères et permettre à la gauche qui n'a pas d'expérience du pouvoir, de s'appuyer sur des hauts fonctionnaires partageant les mêmes valeurs. 
Arrivée à la fin des années 1990 avec la formation du gouvernement Jospin suite à la dissolution conseillée par De Villepin et au premier mandat de Jacques Chirac, ils ne quitteront plus les premières places du pouvoir.

Villepin, Premier Ministre et candidat potentiel à l'élection présidentielle
Royal, candidate en 2007 à l'élection présidentielle
Hollande, candidat et Président en 2012

Sans compter les différents Ministères exercés.
III) Une des dernières promotions institutionnelles portant une réelle culture administrative

70% en 1978 pour cette promotion contre moins de 60% aujourd'hui; la plupart sont devenus fonctionnaires et se sont mis au service de l'Etat. Avec une réelle volonté de gouverner et de réformer la société et l'Etat. Et un réseau qui leur permet de se pousser et de s'aider les uns les autres (entourage de François Hollande). 
Conclusion:  Promotion solide, soudée, sociologiquement et économiquement favorisée et homogène, elle souligne l'importance de l'ENA dans la gestion, la gouvernance et la formation des élites en France. Même si aujourd'hui, cette technocratie est critiquée et a besoin d'être renouvelé car elle s'appuie sur les mêmes logiques, les mêmes réseaux et les mêmes manières de penser.

Etat des lieux de la promotion Senghor, confirmation des acquis de la promotion Voltaire

LA PROMOTION ENA SENGHOR, 2004


Léopold Sédar Senghor (1906 à Joal, au Sénégal-mort 2001 à Verson, en France) est un poète, écrivain et homme politique sénégalais.Il a fait ses études à la mission catholique de Ngasobil, au collège Libermann et au cours d’enseignement secondaire de Dakar, puis, à Paris, au lycée Louis-le-Grand et à la Sorbonne. Il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1935. Il a été le premier président de la République du Sénégal (1960-1980) et il fut le premier Africain à siéger à l'Académie française. Il a également été ministre en France avant l'indépendance de son pays.
Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique.
Sa poésie essentiellement symboliste est construite sur l'espoir de créer une Civilisation de l'Universel.


L’origine et le devenir des élèves


Cette promotion 2004 Leopold Sedar Senghor  de l'École Nationale d’Administration (ENA) a vu dans ses rangs de nombreux politiciens connus aujourd’hui.  Emmanuel Macron, ministre de l'Economie depuis mardi 26 août, en a fait partie tout comme Boris Vallaud, le mari de la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.
De la promotion Senghor, plusieurs élèves sont maintenant rompus à la fonction de directeur de cabinet ministériel (Mathias Vicherat, Etienne Grass) ou aux métiers de la banque (Marguerite Bérard-Andrieu, Sébastien Proto)


A Gauche


Emmanuel Macron
A seulement 36 ans, il vient d'être nommé ministre de l’Economie. Ascension fulgurante pour cet ancien banquier d'affaires chez Rothschild, qui a été l'un des initiateurs du pacte de responsabilité lorsqu'il conseillait François Hollande à l'Elysée.


Gaspard Gantzer
Le conseiller en communication de François Hollande, il a 34 ans. Il a fait ses armes à la mairie de Paris comme patron de la com' entre 2010 et 2013, avant de travailler brièvement pour Laurent Fabius au ministères des Affaires étrangères.


Mathias Vicherat
Ami de Gaspard Gantzer et Emmanuel Macron, l'actuel directeur de cabinet d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris est considéré comme l'un des plus brillants de sa génération. Avant d'intégrer le cabinet de Bertrand Delanoë en 2010, il a occupé plusieurs postes dans la préfectorale.


Boris Vallaud
Marié depuis l'été 2005 avec Najat Vallaud-Belkacem, Boris Vallaud, 37 ans, est l'ancien directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg à Bercy. A sa sortie de l'ENA en 2004, il devient haut-fonctionnaire au Conseil général de Saône-et-Loire... où il croise la route de son futur ministre.


Etienne Gras
Autre figure montante de la génération "Senghor", le désormais ex-directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem au ministère des Sports est un ami proche de Boris Vallaud, le mari de son ancienne supérieure.


A Droite


Marguerite Bérard-Andrieu
C'est la meilleure élève de la promotion. Première du classement de sortie de l'ENA et positionnée à droite, Marguerite Bérard-Andrieu a fait ses classes à l’Inspection générale des finances, avant de rejoindre Nicolas Sarkozy à l'Elysée, et d'intégrer ensuite le cabinet de Xavier Bertrand au ministère du Travail. Elle est aujourd'hui directrice générale adjointe de la BPCE (Banque populaire Caisses d'épargne) Et comme l'amour n'a pas de frontière politique, elle a épousé Thomas Andrieu, l’actuel directeur adjoint du cabinet de Manuel Valls, un autre "Senghor".


Sébastien Proto
Major du concours d’entrée et deuxième à la sortie de l'ENA. Cet ex-directeur de cabinet d'Eric Woerth puis Valérie Pécresse au ministère du Budget, a été la cheville ouvrière du programme économique de Nicolas Sarkozy en 2012. Après la défaite de la droite, il est entré dans le privé en devenant associé à la banque Rothschild.


La promotion Léopold Senghor, sortie en 2004, a eu le courage d’exprimer les réformes que devrait réaliser l’Ecole pour cesser d’être un concours de beauté où viennent se mirer les différentes administrations et pour que les élèves reçoivent une réelle formation. Ces propositions dont certaines viennent d’être mises en application (2008) n’ont pas modifié les carrières des sortants, que l’on retrouve à des postes de gouvernance à tous les niveaux.



Etudes de cas : pages 334-335 la culture
La Culture, un des élèments moteurs d'une nation, c'est à l'export, l'expression de la "puissance feutrée", "puissance douce", c'est à dire l'expression du soft power national (Prix Nobel de littérature donné à Modiano) et condition d'attractivité pour le tourisme international. Son importance contributive à la richesse nationale oscille entre 1 à 3 % du PNB national.
La Vème république sous la férule de De Gaulle et à l'initiative d'André Malraux innove et investit la culture comme champ politique au travers de la création d'un Ministère de la culture, véritable exception en Occident.
Ambitions: diffuser et rendre accessible et compréhensible la culture pour tous, permettre à chacun d'exercer et de rencontrer les arts, donner à comprendre la richesse culturelle, patrimoniale et artistique de la France. Volonté de démocratisation assumée et volontariste.
I) Le rôle du Ministère de la Culture
Missions et ambitions à sa création: 
1) démocratiser la culture et cesser d'en faire le privilège des plus riches 
D'où mesures: 
- plus grande accessibilité des lieux de cultures ert multiplication de ces derniers (en 20 ans, cinq musées et théâtres ouverts à Paris). 
- décentralisation des lieux culturels pour que Paris ne soit plus le centre culturel français, même s'il le demeure. Avec aussi multiplication théâtres, musées, cinémas...
Exemples:
1972 : théâtre national populaire à Villeurbanne
2010 : Centre Pompidou- Metz en Lorraine
2) soutenir la création sans l'influencer
Etat jouant un rôle de mécène via des commandes publiques (chaque construction financée par l'Etat et les collectivités locales, obligation de création d'une oeuvre d'art) et se positionne comme un acteur de la vie culturelle via des événements (Journée du patrimoine, fête de la musique, journée des musées, printemps de la poésie...), des manifestations financées et aidées par les pouvoirs publics (Salon du livre, Nuit Blanche...)
3) de Malraux en 1969 à Fleur Pellerin aujourd'hui: la fonction et le rôle du Ministère ont évolué. 
Budget a augmenté passant de 0,4% en 1960 à 1% en 2001.  
Missions qui se sont diversifiées et ont augmenté en nombre : nouvelles branches comme le Centre National de la Cinématographie (CNC, création du régime de Vichy), développement des spectacles et des arts de rue, développement du numérique et des arts numériques

II) l'Etat et la culture:
Culture et patrimoine définissent un pays. Pour de Gaulle, "c'est la condition sine qua non de notre civilisation aujourd'hui". D'abord proche des arts classiques et correspondant à une lecture des arts traditionnelle et bourgeoise, elle s'ouvre vers d'autres thèmes plus populaires (jazz, Hip Hop, Street Art...). cela fait partie du processus de démocratisation de la culture. Le sens du mot culture évolue au point que Jack Lang, Ministre emblématique de la Culture sous F.Mitterrand,  parle d'inflation du mot.
Mais l'implication de l'Etat est critiquée. Pour M.Schneider, dans la Comédie de la culture, l'Etat devrait s'en tenir à l'accès, la diffusion et conservation de l'art et ne pas jouer le rôle de mécène. Vision libérale de l'art et de la culture, cela renvoie à une manière de penser l'Etat et à le limiter à ses seules fonctions régaliennes.
D'où dissolution pour certains du Ministère de la culture pour un rattachment de la question au Ministère de l'Education Nationale, chargé d'enseigner la culture. 
Véritable débat et un enjeu de société depuis 1958 autour de la question. 
 
Trace écrite
A) Un Etat fort aux moyens renforcés qui entreprend, un Etat façonné par De Gaulle 


  • Etat fort : Juin 1958 De Gaulle au pouvoir → Rappelé le 13 Mai 1958                            → constituer un gouvernement et proposer une constitution
➔  Il demande aux français les pleins pouvoirs et a proposer une constitution             ➔ Vème République : 1958
  • Constitution qui va s’appuyer sur les idées du discours de Bayeux (1946), elle s’appuie sur le désir d’un régime semi-parlementaire, semi-présidentiel à bicaméral ou l’exécutif est fort : il donnera l’avantage au Président de la République.
  • VRAIE RUPTURE par rapport à la IVème République → Président est doté de large pouvoirs et il s’appuie sur un mode d’élection aux élections législatives, qui repose sur le scrutin majoritaire uni nominal


  • Vème République : Président est arbitre, il est « au dessus des partis » (De Gaulle), il laisse le Premier Ministre gouverner → lui qui va fixer la politique générale, Président reste en retrait il a un domaine réservé :
  • international
  • armée
  • usage du nucléaire
  • utilisation d’un référendum


  • A partir de 1962 : élection au suffrage universel direct, avant il était désigné ➔ renforce la légitimité de ce dernier et son pouvoir ➔ Président charismatique car il est le visage et l’incarnation de la France à l’étranger.


  • Cela va donner un Etat encore plus acteur que sous la IVème République ➔ INTERVENTIONNISTE qui va vouloir régulé l’économie et l’aménagement du territoire d’ou Etat :
  • ENTREPRENEUR
  • AMENAGEUR
  • ACTEUR CULTUREL 
B) Comment l’Etat prend-t-il en main la modernisation et le développement du pays ?


  • Etat acteur social, est entrepreneur, aménageur et acteur culturel qui va aussi étendre ses missions en renforçant et facilitant le dialogue social avec les partenaires sociaux :
  • Evolution du temps de travail
  • Augmentation des congés payés
  • Accords de Grenelle sur les salaires après Mai 1968


  • Etat acteur prépondérant → dès qu’il y a un PB on va en référer à l’Etat ➔ penser, changer, renouveler le rôle de l’Etat dans la société française ➔ il est OMNIPRESENT


  • Les limites apparaissent dans les années 1970


C) La fin des « Trente Glorieuses » et la crise économique remettent en cause le rôle de l’Etat tandis que le néolibéralisme remet en cause sa légitimité et son intervention


  • De Gaulle puis sous V.G.D l’Etat change, il ne peut plus tout faire
➔ interventionnisme étatique


  • 2 chocs pétroliers + Ralentissement de la croissance internationale. → Dès le mandat de VDG le rôle de l’Etat, ses missions, son périmètre d’action sont limités sous l’effet des politiques d’austérité budgétaire et de la montée du chômage.


  • Etat-Providence + Planification + interventionnisme étatique sont remises en causes :
  • limites budgétaires nationales
  • construction européenne
  • Néolibéralisme → réduire la place de l’Etat


- Le septennat de VDG → va préfigurer la situation de l’Etat dans le cadre de la mondialisation d’une idéologie libérale dominante et la construction européenne. 

Travail pour vendredi 16 octobre

Travail individuel
- Reprendre le cours donné et notamment les définitions à compléter et les schémas constitutionnels à reproduire pour les IVème et Vème Républiques

Travail en groupes
- Avec le cours et le livre, vous allez répondre par groupes aux questions suivantes au travers d'un plan détaillé développé en phrases avec introduction et conclusion type composition:
Partie A de la classe - Comment évolue la gouvernance de l’Etat français de 1958 à 1981 ?
Partie B de la classe - Comment évolue la gouvernance de l’Etat français de 1981 à nos jours ?

Biographies à réaliser: 
  • intégralité des Présidents de la Vème République et des acteurs suivants :
    Guy Mollet, Jean Monnet, Robert Schumman
  • Schéma de la Constitution de la Vème République